Nous étions des hommes : un roman de Frédéric Manning

14 mai 2018

Il y a près de cent ans maintenant que Frédéric Manning a écrit le livre intitulé Nous étions des hommes. Écrit plus précisément en 1916, l’auteur était encore à l’époque un universitaire australien, qui a perdu la vie dans l’Entre deux guerres. Cependant, à travers le livre, il décrit sa propre expérience pendant la guerre des tranchées.

Nous étions des hommes Frédéric Manning

 

Zoom sur les parcours de l’auteur

L’auteur est connu pour ses œuvres obscures, qui définissent l’enfer qu’ils vivaient en 1916. Fils du Maire de Sydney, il alla s’installer à Londres pour pouvoir réaliser son rêve, qui n’est autre que le fait de devenir écrivain. N’ayant connu qu’un succès mitigé, il ne se fait connaître que par le public londonien surtout grâce au lien d’amitié qu’il a avec Ezra Pound.

En octobre 1915, sa santé n’était pas vraiment au point et il décide alors de se lancer à un engagement dans l’infanterie. Par la suite, il avait fait ses classes au Pays de Galles et fut envoyé comme simple soldat sur le front de la Somme au mois d’Août 1916. Ainsi, il y resta 4 mois et y connût à la fois la boue et le sang. En 1917, il décida alors de quitter le front pour prendre son brevet d’officier. Au cours de cette période, il sombre également dans l’alcoolisme. Aussi, il fut démobilisé pour des raisons de santé en l’an 1929 et traite affaires avec l’éditeur Peter Davies, qui lui proposa de raconter ses souvenirs de guerre à travers un roman autobiographique.

Nous étions des hommes, un roman autobiographique monumental

Traduit de l’anglais par Francis Grembert, cet ouvrage fut publié pour la première fois en Angleterre en l’an 1929. Cependant, à l’époque, on ne savait pas réellement que son auteur était Manning mais celui-ci s’est caché sous un autre pseudonyme. En effet, il avait opté pour le pseudonyme d’un certain soldat de 2e classe 19 022. Imprimé en quelques centaines d’exemplaires, cette œuvre littéraire fut diffusée à travers le monde de façon privée. Pourtant, elle ne voit son succès dans les libraires qu’un an après sa parution. Aussi, il est à souligner qu’il s’agit plus précisément de l’une des évocations littéraires les plus crues et même les plus puissantes que l’on puisse écrire pour raconter réellement la Première Guerre Mondiale.

Etant un livre monument, cet ouvrage raconte l’histoire d’un simple soldat dans la Première Guerre Mondiale. Longtemps censuré, sa réédition avec une préface enthousiaste de William Boyd a fait son succès. En effet, dans le livre Nous étions des hommes, Bourne n’est pas un soldat ordinaire. Il n’est autre qu’un homme cultivé et instruit, qui sache bien parler en français avec une certaine aisance. Il est un parfait gentleman qui n’avait même pas idée de refuser d’aller combattre en guerre. Aussi, il est plus calme et placide même en étant face à la tourmente. C’est en se comportant ainsi qu’il passa le brevet d’officier que lui ordonnait de faire le capitaine Malet. Cependant, Bourne ne veut pas quitter ses camarades du fait qu’il se sent bien parmi eux. De même, il ne veut pas prendre la responsabilité d’envoyer ces derniers se faire tuer.

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