« Un, Personne et Cent Mille » est un ouvrage littéraire du nouvelliste, romancier et dramaturge de Luigi Pirandello. Ce roman de 238 pages du XXe siècle, est paru pour la première fois en l’an 1926 et issu de la collection L’imaginaire n°103 de Gallimard.
Un roman exprimant les pensées de l’auteur
Ce roman de ce fameux romancier italien est l’un des plus célèbres de ces ouvrages. Cependant, celui-ci a été commencé en l’an 1909 et ne fut terminé qu’en 1926. Aussi, il ne fut publié qu’en tant que roman-feuilleton, dans le magazine Le Salon Littéraire. Il s’agit entre autre du dernier ouvrage de l’auteur qui réussit le mieux à synthétiser la pensée de l’auteur. Toujours selon l’écrivain, il définit ce livre comme la description la plus amère et la plus drôle de sa composition, au cours de sa carrière. En effet, le personnage qu’il nomme Vitangelo Moscarda peut être considéré comme l’un des plus complexes protagonistes qu’il n’ait jamais créé. Ce personnage est aussi connu par le fait qu’il dispose de la plus grande conscience de soi.
Un, Personne et Cent Mille, un récit de l’histoire de la prise de conscience
Le narrateur se fait également remarquer par sa forte propension au monologue ainsi que son habitude de s’adresser souvent aux lecteurs. Pour cette dernière, il pose souvent des questions et des problèmes qui impliquent le lecteur directement dans l’histoire avec une portée universelle. Aussi, le roman comporte une longue gestation, qui est cependant ni fragmenté ni désorganisé. Par ailleurs, il est considéré comme étant une apogée de la carrière de l’auteur. Le titre du livre quant à lui se fait très bien comprendre. À cet effet, l’histoire du fameux Vitangelo Moscarda n’est autre que l’histoire d’une prise de conscience progressive, dont la conscience que l’homme n’est pas un et que la réalité n’est pas du tout objective. Dans ce récit, le personnage abandonne son ancien point de vue qui considérait que l’un valait tous, et pour comprendre qu’il n’est rien. Tout cela, à travers la prise de conscience des différents lui-même qui est mise à jour de façon progressive ses relations avec les autres.
L’écrivain démontre à travers le récit d’Un, Personne et Cent Mille que la réalité perd son objectivité et qu’elle disparaît même dans le relativisme. Vitangelo Moscarda est en effet l’étranger de la vie, et le fait que les autres le prennent pour un insensé est la preuve qu’il n’est pas du tout possible de détruire les cent mille images étrangères que les autres ont de lui. La fin du roman est cependant très digne d’une entreprise ayant cette ampleur. Aussi, le rejet total de le personne implique l’anéantissement de l’égo qui se dissout tout à fait et même entièrement dans la nature. Ainsi, le rejet du nom est très significatif et emprisonne la réalité dans des formes immuables, qui est un devenir permanent selon la conception vitaliste de Pirandello. Par ailleurs, selon l’auteur, le fondement de ses pensées est une conception vitaliste de réalité. De ce fait, il définit que toute réalité est une vie et qu’un perpétuel mouvement vital, étendu comme un éternel devenir, est une transformation sans fin d’un état à un autre.
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