Franz Kafka a écrit son premier roman entre 1911 et 1914 mais ne l’a pas totalement achevé. Portant le titre l’Amérique ou le Disparu, il n’a été publié qu’en 1927 à titre posthume mais a tout de même fait le bonheur de pas mal de fan.
L’Amérique et les différentes aventures de Karl Rossman
Le personnage principal du roman est Karl Rossman, un jeune garçon de 17 ans envoyé par ses parents à New York, aux Etats-Unis, pour échapper à un scandale. Cet ouvrage raconte les périples aventures de ce jeune homme dans cette grande ville. Un peu perdu et seul face au monde, Karl devra travailler dur pour avoir ce qu’il veut et réussir dans tout ce qu’il entreprend. D’ailleurs dès son arrivée, il sympathise avec un soutier du bateau dont il va très vite défendre la cause auprès du commandant du navire. Même s’il n’obtient pas gain de cause, l’entrevue s’est révélée être un véritable coup de chance pour lui durant lequel il rencontra son oncle, le Sénateur Jakob. Ce dernier le prend alors sous son aile. Il commença dès lors à apprendre l’équitation avec Mack, et l’Anglais chez son oncle, qui s’avère être un richissime entrepreneur. Il retrouvait en lui un semblant de père.
Cette situation parfaite ne tarde cependant pas à s’effriter quand il est renié par son oncle. Il avait alors accepté contre son gré l’invitation d’un mystérieux homme d’affaires. Sans un sou et sans personne pour le soutenir, Karl est pourtant prêt à s’investir et à commencer une carrière honnête. Après s’être embrouillé avec ses compagnons de route, Robinson l’Irlandais et le Français Delamarche, Karl est engagé comme liftier à l’hôtel Occidental, grâce au soutien de sa cuisinière en chef. Il se dévoue alors entièrement à son nouveau travail. Une négligence paraissant sans grande importance le contraint cependant à quitter son travail précipitamment. Plus tard, à un moment où il s’y attendait le moins, la chance semble lui avoir sourit puisque même après avoir perdu ce travail qu’il chérissait temps, il en a retrouvé un autre dans le Grand théâtre de l’Oklahoma. Un travail qu’il semble particulièrement apprécié puisque comme toujours, il donne toujours le meilleur de lui-même à chaque fois.
Un ouvrage inachevé mais très apprécié
Dans ce roman d’apprentissage, Karl se révèle être le héros classique de formation, ingénu et naïf, livré à lui-même malgré son enthousiasme et sa persévérance. Il est baladé d’une situation à une autre sans jamais connaître la stabilité, comme si la fatalité le suivait sans relâche. Au vu du déroulement de l’histoire, on peut émettre des doutes sur une fin heureuse, si l’auteur avait achevé le roman. C’est sans doute la raison pour laquelle le livre a été publié malgré qu’il soit inachevé.
Il faut savoir que cet ouvrage est un des romans que l’auteur ne souhaitait pas publier, et qu’il voulait même jeter dans la corbeille.
On retrouve dans ce roman intitulé L’Amérique tous les thèmes propres au style de Kafka, notamment la culpabilité native, l’absence de sens et l’inaccomplissement de l’individu emprisonné dans des structures bureaucratiques. Il faut savoir que cet ouvrage est un des romans que l’auteur ne souhaitait pas publier, et qu’il voulait même jeter dans la corbeille. Il avait confié cette tâche à son ami Max Brod qui ne s’est heureusement pas exécuté, et a même sorti d’autres œuvres de l’auteur à titre posthume.
Voir aussi le roman « Le procès » de Franz Kafka
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