Hypérion : un roman de Friedrich Hölderlin

2 mai 2018

Hypérion, de son titre complet Hypérion ou l’Ermite en Grèce, est un roman de Friedrich Hölderlin. Au début, il est sorti en allemand en deux volumes, le premier en 1797 et le second en 1799. La traduction en français a été réalisée par Joseph Delage. Le poète adopte le style de roman épistolaire, c’est-à-dire sous forme de lettres que le personnage écrit pour son entourage. Un petit résumé va être présenté dans cet article.

Le jeune grec passionné par le bien

Hypérion est un jeune grec qui incarne l’amour du bien et est doté d’un sens de réflexion profond concernant le monde et les hommes. Il vient de l’île de Tina, dans la mer Egée en Grèce. Il est doté d’une âme extrêmement sensible et enviant une société parfaite. Mais la période où il vit (le XVIIIe siècle) est une période marquée par la domination de la Grèce par les Turcs. Il est alors exalté par la cruauté et l’égoïsme que présente la société où il vit. Il doit toute cette idéologie à son mentor Adamas. Quand Adamas part en Asie en quête de bonheur, Hypérion se sent esseulé jusqu’à ce qu’il rencontre Alabanda à Smyrne. Ce dernier est conscient de la noblesse des idées d’Hypérion, mais possède des relations avec une société secrète, ce qui entraîne leur séparation.

L’amour de Diotima

Extrêmement malheureux à cause de ces séparations, Hypérion rentre à Tina où il fait la rencontre de Diotima, de qui il tombe amoureux. Celle-ci partage les mêmes idéologies que lui. Cette rencontre ne lui a pas servi à oublier Adamas et Alabanda, mais lui a permis de partager tout cela avec cette personne qualifiée parfois d’angélique. Elle lui précise même que la perfection qu’il recherche tant n’est autre que la bonté mythologique que les Grecs ont jadis personnifiée en leurs dieux.

La déception et l’exil

Une lettre d’Alabanda incite Hypéron à le rejoindre afin d’aider les Grecs à combattre les oppresseurs Turcs. Il est désappointé par le comportement de ses compatriotes plein de barbarie, et les juge indignes d’être libres. Après, Alabanda est assassiné par sa société secrète qu’il a quitté auparavant et Diotima décède suite à la douleur. Hypérion est chassé de la Grèce et s’exile en Allemagne. Il y rencontre un autre jeune grec du nom de Bellarmin. Hypéron voit en lui un véritable ami car celui-ci partage les mêmes idées que lui. Hypérion retourne ensuite en Grèce et mène une vie sinistre et solitaire. Il y écrit beaucoup de lettres à Bellarmin, en relatant et évoquant leurs idées du monde meilleur.

Les multitudes de lettres que Hypérion a écrites à Bellarmin et compilées à celles qu’il a échangées avec Diotima représentent l’intégralité de ce roman de Friedrich Hölderlin. Ce dernier voyait en Hypérion une parfaite représentation de sa personnalité et de ses idées. Le fait que la Grèce était dominée par les Turcs symbolise la cruauté des hommes qu’il voulait dénoncer. La perte de Diotima représente la perte de sa conjointe, Suzette Gontard et entraînant Hölderlin dans une maladie mentale jugée incurable par les médecins, à l’image de la tristesse extrême de son personnage.

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