La Chartreuse de Parme est une œuvre majeure qui fait la célébrité de son auteur. Publié en deux volumes, ce roman marque en effet le succès de Stendhal peu de temps avant sa mort. Par ailleurs, il s’agit également du roman le plus lu de l’auteur jusqu’à maintenant.
Une œuvre littéraire peu connu au tout début
Étant une œuvre littéraire qui marque le début du XXe siècle, ce roman n’est pas très connu voire inconnu à l’époque. Pour cela, il n’était connu que par quelques esthètes et critiques littéraires, mais aussi par quelques personnalités visionnaires. L’auteur avait pour vœu de dédier ce roman To The Happy Few. Cependant, en écrivant ce livre, il garda le silence pendant de nombreux mois. Pour le réaliser, il dicte le texte à un secrétaire qui par la suite le remet à son éditeur. En tout, le récit faisait au tout début plus de cinq cent pages.
La bataille de Waterloo a été publiée en avant-première dans Le Constitutionnel. En effet, il s’agit d’un extrait du roman qui avait reçu une félicitation de la part de Balzac. Par ailleurs, l’œuvre en général ne recevait que peu d’éloges et peu d’échos à l’époque. Très apprécié par Balzac, l’auteur était flatté par les conseils de ce dernier et par les intérêts qu’il portait à son livre. De ce fait, il prend note des remarques du grand père de la Comédie humaine et s’investit corps et âme pour modifier quelques lignes des textes du récit pour lui donner le sens que Balzac souhaitait. Cependant, le livre ne connaît aucune réédition du temps du vivant de l’auteur. Ainsi, ces corrections n’ont été reprises qu’en notes qui avaient pour rôle de corriger certaine obscurité.
La Chartreuse de Parme, une œuvre témoignant la peur de la perte de la liberté
Lors de la réalisation du livre, l’auteur a bâti un décor de théâtre où il pouvait réaliser ses rêves et les voir animés. En effet, il voulait à tout prix retrouver l’Italie et en même temps vivre par le biais des personnages interposés qui ont une existence exaltante. Cependant, face à la réalité politique de l’époque, il ne pouvait que désirer cela et non le réaliser. Son roman quant à lui témoigne une Europe conservatrice et bigote, ayant une peur obsédante de la liberté et de la Révolution, mais surtout de la prison.
La Chartreuse de Parme se passe à l’ombre menaçante du Spielberg et de la Tour Farnèse. Par ailleurs, la présence des prisons d’Italie dans le récit est omniprésente au cours de la renaissance et du début du XXe siècle. Par contre, la présence de certaine forteresse dans le livre témoigne sa logique interne. En effet, la prison ici apparaît comme une forme de forteresse qui domine tant le paysage. Non seulement, elle est le symbole de l’absolutisme mais elle est aussi toujours présente dans l’esprit de Fabrice. Elle menace à cela la liberté voire la vie de chacun et par la même occasion met en valeur le courage de l’âme italienne. En outre, l’auteur a recours à des actions désespérées dans le livre, comme le vol imprudent du cheval par Fabrice lors de son incursion ou bien son retour dans les États autrichiens après le meurtre de Giletti.
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