Martin Eden est un roman de Jack London sorti en 1909 aux Etats-Unis. Ce chef d’œuvre est paru dans The Pacific Monthly entre septembre 1908 et septembre 1909 sous forme de feuilleton. L’édition en volume a été réalisée auprès de The Macmillan Co en septembre 1909. La version française n’est parue qu’en 1926, traduction signée Claude Cendrée. Une nouvelle traduction a été effectuée par Philippe Jaworski en 2016. Le roman raconte l’histoire d’un jeune homme souhaitant élever au plus haut sa classe sociale, mais qui finira par tout abandonner.
Résumé du livre
Martin Eden est un marin issu de la basse classe sociale d’Oakland. N’ayant pas de connaissances ni de fortune, il vit sa vie en travaillant et en voyageant, accumulant les aventures pleines de violence. Un jour, il protège vaillamment un jeune homme de classe plus aisée tombé dans une bagarre. En guise de remerciement, celui-ci l’emmène dîner chez lui. Là, Martin fait la rencontre de Ruth Morse, la sœur du jeune homme qu’il a sauvé. Il en tombe amoureux, ce qui le pousse à s’éduquer pour pouvoir être digne d’elle.
Martin débute alors son éducation, et commence à prendre goût au savoir. Il s’intéresse particulièrement à la littérature, et souhaite devenir célèbre entant qu’auteur. Il se heurte alors à la difficulté de rentabiliser ses œuvres alors qu’il est sûr d’avoir de réels talents d’écrivain. Il réussit toutefois à se fiancer à Ruth. Cette dernière lui conseille d’abandonner l’écriture et de trouver d’autres moyens plus sûrs de gagner sa vie. Il ressent alors une certaine déception du fait que la bourgeoisie qu’il avait toujours admirée ne sois pas attentive à la littérature et à la culture en générale, à l’exception quelques rares personnes comme son ami Russ Brissenden.
Martin est présenté à tort comme étant un socialiste. Ceci lui coutera la rupture de sa relation avec Ruth. Martin réussit son premier véritable poème, mais son ami Russ décède en même temps. Privé de tous ceux qui lui étaient chers, il perd alors la passion d’écrire malgré que les succès s’enchaînent. Les éditeurs finissent même par accepter les œuvres qu’il a réalisées avant. Lassé de cette situation hypocrite, il décide d’abandonner cette société pour s’exiler dans le pacifique. Il n’atteindra jamais sa destination, car il se suicide sur le bateau qui devait l’y mener.
Une allusion à l’auteur
Dans Martin Eden, l’auteur parle en réalité de lui-même. A l’instar de son personnage, John London est un aventurier attiré vers la conquête du niveau de vie de toute la classe bourgeoise. Cette conquête est une épreuve difficile qui doit être motivée par une réelle volonté d’atteindre son objectif. Mais aussi, il n’a aucune volonté de se conformer aveuglément aux règles sociales de cette bourgeoisie. Il insiste sur le fait que l’attitude idéale dans toutes les classes sociales est de poursuivre ses propres ambitions, ses propres idéologies.
En conclusion, Martin Eden est un roman destiné à convaincre la société de l’absurdité de se conformer bêtement aux règles. Pour cela, John London utilise un personnage qui est une image de lui-même pour démontrer la cohérence de ces idées. Il affirme d’ailleurs dans son autobiographie que « Martin Eden, c’est moi ».
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