Traduit de l’anglais, A Handful of Dust par Maria Canavaggia, Une poignée de cendres réfute les valeurs traditionnelles des familles conservatrices anglaises. Dans une note d’humour et d’ironie, l’auteur semble tenter une parodie de la psychologie et du mode de vie de l’époque d’après-guerre.
Quelques mots sur l’auteur de Une poignée de cendres
Sir Evelyn Waugh a vu le jour en 1903 dans le village d’Hampstead. Son goût pour l’art et les lettres, il l’a cultivé lors de ses études à Oxford dans les années 20. Très engagé pour la cause de la beauté, on dénote facilement à chacun de ses œuvres la vie d’esthète qu’il a menée.
Mais, il fut également une âme aventurière qui a parcouru le monde dans les années 1930. Le Proche-Orient, la France, l’Amérique Centrale et le cercle polaire arctique, ce ne sont que des exemples des pays qu’il a visités avant de poser pied-à-terre à Somerset et de s’engager dans la vie matrimoniale. Parmi les récits qu’il a écrits, nous pouvons citer Le retour de Brideshead, Le cher disparu, Grandeur et décadence, etc.
En tant qu’auteur, on reconnaissait sa plume par son sens de l’humour, parfois exagéré, qui lui a valu de nombreuses critiques. Jouant sur le sarcasme et l’ironie, il aborde certains sujets tabous dans la communauté de son époque. Pourtant, il révèle des vérités sur l’âme humaine que les plus conservateurs refusent d’admettre. Ce tempérament qui lui est si spécifique, on en retrouve encore à volonté dans Une Poignée de Cendres.
Résumé de l’ouvrage
Le livre est paru pour la première fois en 1934 chez l’éditeur Chapman & Hall, puis relancé par la maison Penguin Books en 1951. Quant à la version française du récit, il a fallu attendre l’année 2011 pour que Maria Canavaggia l’ait traduit dans un livre de 406 pages.
L’ouvrage raconte l’histoire des époux Tony Last et Lady Brenda qui possédait une propriété campagnarde à l’allure néogothique. Si, de l’extérieur, leur vie avec leur fils John Andrew semble parfaite, la relation du couple bat de l’aile. La situation va de mal en pis depuis que Lady Brenda s’éprend d’un jeune prodige, John Beaver, qui avait une ambition démesurée. Au même moment où l’idylle des deux amants fleurit plus que jamais, un tragique quiproquo conduit à la mort de John Andrew.
Suite à cette perte, les deux époux décident d’un commun accord à divorcer, non sans ruse des deux parties. Comprenant la portée du divorce sur sa propriété à Hetton, Tony se laisse embarquer pour l’Amérique latine avec un capitaine véreux alors que Brenda vit sa passion avec John à Londres. Au fil du temps, le destin semble s’acharner sur eux. De son côté, le voyage de Tony tourne au cauchemar.
Après une maladie qui lui a presque coûté la vie, il fut capturé par un ermite fou. Celui-ci l’a obligé à lui faire la lecture des œuvres de Charles Dickens jusqu’à la fin de ses jours. Quant à Lady Brenda, son jeune amant l’a abandonnée et elle se retrouve toute seule dans la jungle urbaine de Londres.
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